Le don d’organes, le don de soi

Médecine et santé - AVENIR SANTÉ MUTUELLE - 11/06/2024

Chaque année, des milliers de vies sont sauvées grâce à la générosité des donneurs d’organes, qui ont fait le choix altruiste de ne pas s’inscrire sur le registre national des refus, donnant ainsi un nouvel espoir aux personnes en attente d’une transplantation. Le don d’organes est un acte de solidarité extraordinaire, permettant de prolonger la vie de patients atteints de maladies potentiellement mortelles.

AVENIR SANTÉ MUTUELLE souhaite démystifier le don d’organes et rassurer de potentiels donneurs inquiets.

Comment fonctionne le don d’organes ?

Le don d’organes est un processus strictement régulé pour assurer la sécurité et l’équité. En France, la loi indique que nous sommes tous présumés donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons manifesté notre refus de notre vivant.

A la mort d’un potentiel donneur, une équipe médicale s’assure, dans un premier temps, qu’il n’est pas inscrit sur le registre national des refus. Si tel n’est pas le cas, il sera vérifié auprès de ses proches qu’il n’a pas fait valoir, de son vivant, son opposition à l’écrit ou à l’oral. Dans un second temps, le personnel médical évalue l’éligibilité de ses organes, excluant ceux présentant des maladies infectieuses ou des conditions complexes.

Si les organes sont jugés aptes, un système informatisé de « matching » identifie les receveurs compatibles, en tenant compte du groupe sanguin, de la taille de l’organe, de l’urgence médicale, et parfois de la proximité géographique. Les organes sont ensuite prélevés et transportés rapidement vers les hôpitaux des receveurs. Les transplantations sont réalisées par des chirurgiens qui assurent un suivi médical pour minimiser les risques de rejet et surveiller la récupération. Ce processus repose sur la coopération entre médecins, chirurgiens, infirmières, et coordinateurs de transplantation

Si la majorité des prélèvements se font sur des donneurs décédés, il est toutefois possible de faire un don de son vivant. En France, ce cas de figure est plus rare et concerne essentiellement le don de rein ou lobe de foie, seuls organes qui n’empêchent pas au donneur de vivre correctement sans. Néanmoins, ce type de don n’est possible qu’entre proches désignés (sauf si le don entre dans le cadre d’un don croisé entre plusieurs groupes de donneurs de rein vivants où l’anonymat redevient de mise).

Les aspects éthiques et légaux

Le don d’organes soulève des questions éthiques et légales essentielles afin de garantir l’équité, le respect et la sécurité de toutes les parties impliquées. La majorité des pays encadrent légalement le processus de don et de transplantation, protégeant à la fois les donneurs et les receveurs.

  • Consentement présumé : nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé.
  • Confidentialité et anonymat : les systèmes de santé cherchent à protéger la vie privée des donneurs et des receveurs afin d’éviter toute influence externe.
  • Non-commercialisation : un principe éthique fondamental interdit strictement la vente et l’achat d’organes, évitant ainsi l’exploitation des personnes vulnérables.

Équité et justice distributive : l’attribution des organes disponibles doit être juste, transparente et basée sur des besoins médicaux urgents et non sur des considérations sociales ou économiques.

L’Impact sur les receveurs

Le don d’organes transforme la vie des receveurs : il offre une prolongation de vie et une amélioration de la qualité de vie. Les bénéfices médicaux, psychologiques et sociaux sont immenses, bien que chaque receveur puisse faire face à des défis spécifiques.

Pour de nombreux receveurs, une transplantation réussie marque la fin de maladies chroniques et de traitements contraignants. Leur expérience émotionnelle est complexe, mêlant soulagement, gratitude envers le donneur et sa famille et anxiété concernant le rejet de l’organe ou les effets secondaires des médicaments. Un soutien psychologique est conseillé pour les aider à gérer ces émotions et à s’adapter à leur nouvelle vie.

Cependant, les transplantations nécessitent un suivi médical rigoureux et un régime de médication à vie pour prévenir le rejet de l’organe. Des complications peuvent survenir, nécessitant des ajustements dans le traitement ou une nouvelle greffe.

Le rôle des proches et de la société

Le don d’organes implique les donneurs, les receveurs, leurs familles et la société.

Pour les familles des donneurs, le deuil peut être adouci par la fierté de savoir que la perte de leur proche a permis de sauver d’autres vies. Elles ne peuvent pas connaître l’identité du receveur, mais elles peuvent demander quels organes et tissus ont été prélevés ainsi que le résultat des greffes.

Pour les receveurs, la famille est souvent un pilier émotionnel et logistique, les aidant à traverser les étapes de la transplantation, de la préparation à la récupération.

Les proches et la société sont des participants actifs dans le don d’organes. Leur rôle est vital pour soutenir émotionnellement et logistiquement les donneurs et les receveurs, et pour maintenir un environnement sociétal qui valorise et respecte le don d’organes comme un acte de générosité humaine.

Les réponses aux idées reçues

Le don d’organes est souvent entouré de mythes et de malentendus qui peuvent pousser à s’inscrire sur le registre national des refus.

Mythe 1 : le don d’organes est incompatible avec certaines croyances religieuses.

  • En réalité : la plupart des grandes religions soutiennent ou acceptent le don d’organes comme un acte de charité et de compassion. Il est conseillé de consulter des leaders ou des conseillers religieux en cas de doute.

Mythe 2 : je suis trop vieux pour donner mes organes.

  • En réalité : il n’y a pas de limite d’âge stricte pour le don d’organes. L’éligibilité dépend de l’état de santé des organes, pas de l’âge.

Mythe 3 : les personnes riches et célèbres reçoivent des organes plus rapidement.

  • En réalité : les organes sont attribués selon des critères médicaux stricts et la liste d’attente est établie sans égards pour le statut social, la richesse ou la célébrité.

Mythe 4 : le don d’organes défigure le corps et empêche les veillées funéraires traditionnelles.

  • En réalité : les procédures de prélèvement sont effectuées avec le plus grand soin et respect. Elles ne défigurent pas le corps, permettant ainsi les veillées et les services funéraires traditionnels.

Mythe 5 : les antécédents médicaux empêchent le don d’organes ou de tissus.

  • En réalité : de nombreuses conditions médicales présumées disqualifiantes ne le sont pas vraiment. Chaque cas est évalué individuellement et beaucoup de conditions médicales ne sont pas des obstacles au don.

Conclusion

Le don d’organes est bien plus qu’un acte médical ; il est une expression de solidarité humaine et de compassion qui reflète les valeurs les plus nobles de notre communauté.

Les avantages du don d’organes sont immenses pour ceux qui les reçoivent, mais aussi pour les familles des donneurs qui trouvent souvent dans ce geste un sens au milieu du deuil. La technologie et l’innovation améliorent les procédures de greffe et étendent les possibilités de traitement rendant le don d’organes plus efficace et accessible.

AVENIR SANTÉ MUTUELLE espère vous avoir informé mais également inspiré à considérer le don d’organes comme une option personnelle ou à soutenir cette cause de quelque manière que ce soit. Le don d’organes n’est pas juste un cadeau de vie pour les receveurs ; il est un témoignage de notre interdépendance et de notre engagement envers le bien-être de chacun dans la société.

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