La déprime saisonnière, le blues de l’hiver
Du début de l’automne jusqu’au printemps, le temps d’ensoleillement est plus faible que pendant le reste de l’année du fait de la position de la terre par rapport au soleil. Les jours ne dépassent pas 9 heures au solstice d’hiver alors qu’ils peuvent aller jusqu’à 16 heures en été. Le climat hivernal n’est pas non plus très propice à l’ensoleillement avec des épisodes pluvieux en automne, et un ciel plus nuageux en hiver.
Si la plupart de nos concitoyens ont un sentiment de « baisse de moral », d’autres peuvent sombrer dans la dépression selon qu’ils sont plus ou moins sensibles à la lumière. Cette dépression peut être cyclique chez certains individus et revenir à chaque mauvaise saison. On parle alors de dépression saisonnière.
Le mécanisme de la dépression
Les symptômes de la dépression saisonnière sont, à peu de choses près, identiques aux symptômes de la dépression classique. Le sujet devient plus irritable, il a du mal à se concentrer et présente des signes de perte de confiance en lui. Son humeur est changeante, il n’a plus envie de rien, sauf peut-être une envie de manger davantage. Il ressent une fatigue intense et est très souvent dans un état de somnolence quasi permanente. Il est triste et sa libido n’est pas au beau fixe…
Que faire en cas d’apparition des premiers symptômes ?
Dès lors que les premiers symptômes ont un impact non négligeable sur la vie quotidienne et les relations sociales, et qu’ils durent plus de deux semaines, il est conseillé de consulter un psychiatre qui saura faire la différence entre une dépression classique et une dépression saisonnière, le traitement des pathologies étant assez différent. Toutefois, un médecin traitant sera en mesure de détecter si cette dépression n’est pas liée à un problème médical, comme par exemple un déséquilibre hormonal.
Le traitement de la dépression saisonnière
Il existe deux piliers du traitement de la dépression saisonnière, la luminothérapie et la psychothérapie. Des séances régulières sont mises en œuvre dès le début de l’automne jusqu’au printemps.
La luminothérapie a les mêmes effets que la lumière naturelle du soleil, elle influence le rythme circadien et limite la production de mélatonine.
Attention à ne pas confondre luminothérapie et traitement du bronzage par rayons ultra-violets qui n’ont aucun impact sur la dépression…
La psychothérapie ou plutôt dans ce cas, la psychothérapie cognito-comportementale aide à minimiser les pensées négatives de la période hivernale, à susciter la pratique d’activités et à éviter l’isolement social. Selon une étude publiée dans l’American Journal of Psychiatry, c’est une thérapie qui peut avoir de meilleurs résultats que la luminothérapie sur le long terme.
D’autres traitements existent tels que l’homéopathie ou d’autres « remèdes de grand-mères ». A chacun de trouver le traitement qui lui correspond le mieux.
- Une bonne hydratation permet parfois de compenser une perte d’énergie. Il est donc conseillé de boire beaucoup et plutôt des tisanes par temps froid ;
- La marche est conseillée en journée pour profiter au maximum de la lumière du jour. Et si le temps ne le permet pas, une bonne séance de gym en intérieur ou en piscine fera l’affaire ;
- Une cure de vitamine D, dont l’action agit sur la mémoire, ou la concentration peut être prescrite.
- Couchez-vous plus tôt et prenez soin de la qualité et de la durée de votre sommeil ;
- Ayez une alimentation équilibrée et variée, avec des produits et des légumes de saison pour renforcer votre organisme, en faisant le plein de vitamines de tous ordres, et éviter les coups de fatigue. Prenez particulièrement soin de votre petit déjeuner qui est le starter de votre journée.
Et si nous mettions nos sens en éveil ?
Et puis, la nostalgie de l’automne ne serait-elle pas un révélateur de notre humanité ? N’inciterait-elle pas à la méditation et au souvenir ? Ne serait-elle pas un moyen de réchauffer son cœur, mais aussi son corps ? Qui n’a, en effet, jamais ressenti une certaine chaleur en plongeant dans la contemplation d’un paysage automnal aux couleurs chatoyantes ou dans l’évocation d’un souvenir mélancolique ? Qui n’a pas savouré les odeurs d’un sous-bois, le velouté d’un chocolat chaud ou la chaleur d’un pull de laine les longs soirs d’hiver ?
Finalement, c’est peut-être la manière dont on perçoit les choses qui nous entourent, notre propre vision de notre environnement, qui nous rend heureux ou triste.
Peut-être que l’optimisme est un bon remède à la dépression saisonnière…