Des cheveux en bonne santé

Il est étonnant de constater comment nos cheveux reflètent l’état général de notre santé. Une bonne hygiène, tant intérieure qu’extérieure, favorise la beauté de nos cheveux. Ainsi, une perte excessive, des cheveux cassants ou clairsemés et des changements radicaux dans la texture peuvent être les signes d’un problème plus grave. Cependant, il faut parvenir à différencier les pertes de cheveux excessives des chutes journalières dites normales. En effet, la vie d’un cheveu est cyclique en 3 étapes. La première est une phase de croissance, la suivante un temps de repos et la dernière, une phase de décrochage. De ce fait, nous perdons tous en moyenne entre 50 et 150 cheveux par jour.

AVENIR SANTÉ MUTUELLE fait le point sur les meilleures pratiques pour prévenir les troubles éventuels, préserver et renforcer vos cheveux tout au long de l’année.

De plus près, la surface du cheveu est structurée comme les tuiles d’un toit, que l’on appelle écailles. Elles permettent de protéger les fibres plus internes, et sont en contact direct avec l’extérieur. Selon le traitement quotidien apporté à ses cheveux, les écailles peuvent être plus ou moins ouvertes, ce qui les rend perméable.

Il a donc la capacité d’absorber et retenir l’hydratation apportée. C’est ce que l’on appelle le phénomène de porosité. Plus le cheveu est poreux, autrement dit plus ses écailles sont ouvertes, plus il absorbe rapidement l’hydratation en quantité. Mais, il l’évacue aussi très vite et donc, a tendance à être sec. À l’inverse, un cheveu peu poreux peine à absorber une quelconque hydratation et met souvent plus de temps à sécher que les autres fibres capillaires.

Les hormones

Elles sont l’une des principales causes de perte de cheveux chez les hommes et les femmes. Chez les hommes, 97 % de la perte est due aux hormones. C’est, par conséquent, la principale cause de la calvitie masculine. Les facteurs hormonaux sont également importants du côté féminin et représentent 15 à 20 % des cas.

Chez les hommes, c’est la perturbation des hormones androgènes qui entraîne la chute des cheveux. En effet, une forte augmentation de la testostérone, provoque un affaiblissement des follicules pileux et un vieillissement prématuré des cheveux, pouvant survenir dès l’âge de 20 ans.

Chez les femmes, les déséquilibres hormonaux sont associés aux hormones œstrogéniques et peuvent survenir à trois moments critiques : les menstruations, la grossesse et la ménopause.

Les femmes produisent principalement des œstrogènes, ce qui fait pousser leurs cheveux plus rapidement. En conséquence, les cheveux ont tendance à s’affaiblir, à tomber plus rapidement et à perdre en densité.

Le stress

Nos émotions affectent la force et la quantité des cheveux. Des épisodes de stress, d’anxiété ou de choc émotionnel grave peuvent entraîner la perte de cheveux. En effet, les émotions jouent un rôle dans la régulation de la production d’hormones. Elles peuvent provoquer l’accélération précoce du cycle de vie du cheveu, et donc précipiter son décrochage. De ce fait, la bonne croissance des cheveux est entravée. De plus, le choc émotionnel amène le corps à canaliser son énergie vers des fonctions corporelles essentielles, dans lequel le cuir chevelu n’est pas inclut.

Le tabac

Fumer génère un manque d’oxygénation et d’irrigation de la zone du cuir chevelu, par conséquent les cheveux poussent plus lentement, deviennent cassants et fragiles.

Cet effet néfaste est notamment causé par la fumée qui se dégage de la cigarette. Elle est composée de milliers d’ingrédients chimiques et toxiques pour la santé du corps et des cheveux. Pour cette raison, ils se dessèchent et se fendent, leur donnant un aspect terne. Les répercussions de la fumée sont si importantes que certains chercheurs ont comparé leurs effets sur les cheveux à ceux de la chimiothérapie.

Les saisons

Les changements de saisons sont également synonymes de perte de cheveux et plus particulièrement à l’automne et au printemps. En été, une exposition excessive au soleil perturbe les étapes de la pousse des cheveux. L’hydratation et la protection de la tête par un couvre-chef sont des facteurs importants pour leur santé. Négliger ces étapes peut être fatal pour la masse capillaire. En hiver, la lumière est moins présente, les maladies saisonnières, les températures plus fraîches et une fatigue accrue perturbent les différentes étapes du cycle capillaire.

La pollution

Selon l’OMS plus de 90 % des habitants de la planète respirent un air pollué et par conséquent nos cheveux aussi. En effet, les fibres capillaires ont tendance à absorber et à retenir toutes les substances auxquelles nous sommes quotidiennement exposés, et ce durant plusieurs jours, voire semaines.

En conséquence, la surface des cheveux se dégrade et les protéines nécessaires à la bonne synthèse de la kératine sont oxydées. La barrière protectrice constituée par cette kératine est alors endommagée et les cheveux perdent en brillance et en force.

Les irritations et maladies

Au-delà des cheveux, le cuir chevelu peut lui aussi faire face à certaines fragilités. Tous les facteurs cités, précédemment peuvent également le faire réagir, le plus souvent avec l’apparition de plaques, de peau qui pèle et forme ce qu’on appelle des pellicules.

En raison d’un manque de sébum (sécrétion grasse produite par les glandes sébacées et dont le rôle est de protéger la peau) il devient sec et rugueux. La peau se détache sous la forme de pellicules blanches qui tombent et recouvrent les vêtements.

L’utilisation de produits trop agressifs peut aussi l’assécher. D’autant plus que la majorité des shampooings et cosmétiques disponibles dans le commerce contiennent des agents très agressifs.

Par ailleurs, les démangeaisons du cuir chevelu peuvent s’expliquer pour d’autres raisons comme par exemple, des maladies généralement connues des dermatologues : l’eczéma, le psoriasis ou encore des allergies. Pour ce cas de figure, seul un médecin spécialiste pourra poser un diagnostic fiable et vous orienter vers le traitement le plus efficace.

L’alimentation : beauté de l’intérieur

Notre alimentation quotidienne joue un rôle majeur dans l’apparence de nos cheveux. Une alimentation variée et équilibrée contribue à leur croissance et brillance. À l’inverse, une alimentation trop riche ou peu diversifiée entraîne des cheveux ternes, un cuir chevelu déséquilibré (cheveux trop secs ou gras) et l’apparition de pellicules.

Les protéines sont nécessaires à la production de kératine, qui constitue à 95 % les cheveux. Elles sont présentes dans le poisson, les œufs, la viande, les légumineuses et les produits laitiers.

Le zinc stimule la croissance des cheveux en favorisant l’absorption de certains acides aminés appartenant à la kératine. Il se trouve dans les fruits de mer, le poisson, les œufs et la viande rouge.

La vitamine A, quant à elle, aide à protéger les fibres capillaires. Les aliments d’origine animale tels que le poisson, l’huile de poisson, les abats, le fromage, le lait et le beurre en contiennent en quantité particulièrement élevée.

La vitamine E protège les fibres capillaires du vieillissement prématuré et prévient le développement des pellicules. Cette vitamine est présente dans les noisettes, les amandes, les huiles végétales, le germe de blé et le beurre.

Pour favoriser la production de collagène (protéine fibreuse naturellement présente dans le derme du cuir chevelu) qui apporte volume et hydratation, les légumes verts en tout genre, les fruits rouges, ou encore le saumon sont d’excellents stimulants.

L’entretien au quotidien

L’entretien au quotidien joue un rôle majeur dans la santé de vos cheveux. En effet, les coiffures, le choix des produits, les techniques utilisées sont un ensemble de petits facteurs qui ont un grand impact sur votre bonne santé capillaire.

Le lavage

Le lavage des cheveux est pour la majorité une action anodine, cependant, elle est déterminante puisqu’elle intervient en récurrence. Voici donc quelques bonnes pratiques à utiliser afin que le lavage soit bénéfique pour la santé des cheveux et non l’inverse :

• L’espacement des lavages : cela permet de ne pas nettoyer plus que nécessaire vos cheveux qui vont être fragilisés. La fréquence idéale est de 2 fois par semaine si votre activité le permet.
• L’utilisation de shampoings adaptés : la plupart des shampoings disponibles dans le commerce sont en réalité trop agressifs pour le cuir chevelu et les cheveux. Il faut donc veiller à utiliser des shampoings sans sulfate qui laveront sans fragiliser.
• Le massage du cuir chevelu : le massage peut agir comme anti-stress, dénouer et calmer les tensions et réguler la circulation. De plus il permet d’assouplir et de stimuler l’épiderme du cuir chevelu, autrement dit la pousse.

La coiffure

Les sources de chaleurs sur les cheveux sont à utiliser de manière très occasionnelle. En effet, elles éliminent non seulement l’humidité de surface, mais également l’humidité naturelle présente dans les fibres capillaires. Cela assèche les écailles qui s’ouvrent davantage, se détériorent au fil du temps, et rendent les cheveux fragiles et cassants.

Préférez des coiffures protectrices et des techniques qui peuvent substituer certains appareils chauffants (les nattes pour avoir des ondulations par exemple).

Enfin, il est nécessaire de se rendre chez le coiffeur au moins 1 fois par an afin de couper les pointes abimées. Malgré les idées reçues, les pointes trop abimées même avec des produits très hydratants ne peuvent pas se réparer en totalité. La décoloration elle aussi, est une action très agressive qui ouvre les écailles de vos cheveux afin d’en retirer ses pigments. Elle endommage alors à tous les niveaux les fibres capillaires.

La levure de bière

La levure de bière est riche en vitamines B1, B5, B8 et B9, qui stimulent la synthèse de la kératine, renforcent la structure des fibres capillaires et ralentissent efficacement la chute des cheveux. En conséquence, les cheveux deviennent plus souples et plus forts. Véritable concentré d’oligo-éléments, la levure de bière assainit le cuir chevelu et évite que les cheveux ne graissent trop rapidement et favorise ainsi la pousse.

Elle est, la plupart du temps, consommable en gélules et en cure d’au moins 2 mois, idéalement au printemps et à l’automne.

La gelée Royale

Composée de vitamines, de minéraux, de lipides et d’antioxydants, la gelée royale possède de nombreux bienfaits pour la santé, et est aussi efficace dans la régénération cellulaire des fibres capillaires. Par conséquent, il est spécifiquement démontré qu’elle traite non seulement les cheveux ternes, secs et cassants, mais aussi qu’elle ralentit la chute des cheveux.

La gelée royale se consomme sous forme de gélules ou bien d’ampoules en cure d’au moins 3 mois. Attention, elle est toutefois contre indiquée aux personnes allergiques au miel, au pollen ou encore aux piqûres d’abeilles.

La spiruline

Souvent confondue avec une algue, la spiruline est en fait une cyanobactérie riche en zinc, fer, antioxydants, protéines et vitamines B, favorisant ainsi la synthèse de la kératine et le maintien de la fibre capillaire.

La spiruline contient également des acides gras essentiels, qui augmentent la croissance des cheveux et leur apportent brillance et force. Elle stimule également le système immunitaire.

Consommable en gélules, ou bien sous forme de poudre ou de paillettes, son dosage idéal se situe entre 2 g et 5 g par jour, pendant un mois.