Dépolluer l’intérieur de sa maison
La qualité de l’air intérieur et extérieur a des répercussions sur notre santé. En France, 25 à 30% de la population souffre d’allergies et 4 millions de personnes sont asthmatiques (Inserm). Ces chiffres en augmentation, amènent donc à s’interroger sur les 12 000 litres d’air que nous respirons chaque jour. Longtemps insoupçonnés, les polluants de la maison sont bel et bien existants et notamment responsables d’allergies respiratoires. Pour s’en prémunir, comment les identifier et mettre en place des gestes préventifs efficaces ?
Identifier les principaux polluants intérieurs
Entre le bureau, l’école, les transports, la maison et les lieux de divertissement, les Français passent en moyenne, 80% de leur temps entre quatre murs (source : Observatoire de la qualité de l’air intérieur). Contrairement à une croyance largement répandue, l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur D’une part, il peut être contaminé par la pollution environnementale. D’autre part, l’air est vicié par diverses émanations provenant des allergènes et substances chimiques présents dans la plupart des foyers et bâtiments.
Il existe plusieurs polluants :
- Les polluants chimiques : les plus connus sont les Composés Organiques Volatils (COV). Ces substances se retrouvent dans le revêtement du mobilier, les peintures et certains matériaux utilisés pour bricoler. Un gaz appelé formaldéhyde est aussi impliqué dans la pollution intérieure. On le trouve dans des produits ménagers et sprays désodorisants. La fumée du tabac, de la chicha ou de l’encens est également un agent nocif pour la qualité de l’air intérieur. Les risques encourus par l’inhalation répétée de ces composants vont de la simple irritation à l’apparition de certains cancers.
- Le système de chauffage : fioul, cheminée, poêle à bois ont tous en commun d’émettre des particules fines au moment de la combustion. Ces dernières peuvent être à l’origine de problèmes respiratoires.
- Les acariens : cette espèce microscopique appartient à la famille des araignées et est présente dans toutes les maisons. Ils se logent dans les textiles (canapé, tapis, lit, couette) et sont responsables d’allergies respiratoires et de l’asthme allergique. Pour en savoir plus sur l’asthme, lisez cet article.
- Les moisissures : ces champignons microscopiques se nichent à l’intérieur des murs et autour de sources d’humidité. Ils prolifèrent rapidement et discrètement. Leurs émanations entraînent des réactions allergiques qui peuvent être sévères.
- Les poils d’animaux : ce type d’allergène peut être très présent à l’intérieur de certains foyers et nuit à la bonne qualité de l’air respiré en milieu fermé.
Comment assainir l’air de sa maison ?
Certains gestes effectués régulièrement peuvent contribuer considérablement à l’amélioration de votre santé à long terme.
- Sélectionnez des revêtements et des produits ménagers écologiques. Le vinaigre blanc est une solution nettoyante très efficace et n’émet aucun COV,
- Évitez de fumer à l’intérieur, de faire brûler de l’encens ou des bougies parfumées,
- Faites vérifier et entretenir la ventilation mécanique contrôlée (VMC), très importante pour garder une maison saine,
- Aérez chaque jour pour renouveler l’air,
- Aspirez vos sols, tapis et autres textiles pour vous débarrasser des allergènes comme les poils de chat ou chien et les poussières (acariens),
- Surveillez les indicateurs atmosphériques intérieurs : réglez le thermostat des pièces à un maximum de 20 °C et contrôlez le taux d’humidité,
- Si vous le souhaitez, vous pouvez vous procurer un purificateur d’air,
- Si vous avez envie de faire un peu de bricolage (peinture, ponçage, etc.), faites-le à l’extérieur, dans la mesure du possible, ou avec les fenêtres ouvertes et n’oubliez pas de porter un masque.
Ces petites actions préventives font vraiment la différence. Alors, au travail !