Qu’est-ce que la dépendance et la perte d’autonomie ?

Hygiène et prévention - AVENIR SANTÉ MUTUELLE - 15/07/2019

Dépendance et perte d’autonomie sont deux termes qui nous sont malheureusement familiers. Le vieillissement de la population et l’amélioration des techniques de soins sont deux facteurs qui peuvent expliquer ce phénomène. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Comment se traduisent la dépendance et la perte d’autonomie, et comment mieux les encadrer au quotidien ?

  • La dépendance

    Par dépendance, on entend l’impossibilité pour une personne d’effectuer des activités physiques, psychologiques ou sociales, sans assistance. Cette personne nécessite l’aide d’un tiers, sans quoi elle ne pourrait pas subvenir à ses besoins primaires. Il y a plusieurs degrés dans la dépendance, néanmoins celle-ci peut être partielle. Une personne peut avoir besoin d’aide pour se déplacer, tout en conservant sa capacité à gérer son argent.

  • La perte d’autonomie

    Quant à la perte d’autonomie, il s’agit de l’incapacité d’une personne à prendre les décisions qui lui permettront de vivre correctement et d’effectuer par elle-même certains actes de la vie courante. Elle peut apparaître à la fois dans le domaine physique (impossibilité de marcher) ou psychique (troubles de la mémoire). Plus la perte d’autonomie est grande, plus la dépendance risque d’en être affectée.

Comment la mesurer ?

La grille Aggir (Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources) permet de classifier différents degrés de dépendance et d’évaluer la perte d’autonomie. On compte 6 échelons : au Gir 1 (Groupe iso-ressources 1), la personne est confinée à son lit ou fauteuil, et ses fonctions mentales sont gravement atteintes. Elle a besoin d’une présence en continu. Au Gir 6, la personne peut effectuer les activités de la vie courante. Les Gir 3 et 4 rassemblent les cas de dépendance partielle, tandis que les Gir 1 et 2 regroupent des cas de dépendance totale.

  • Quelques chiffres

    Selon une étude du ministère de la Santé et des Solidarités, 4,8 millions de personnes auront plus de 85 ans en 2050. Selon l’Insee, l’espérance de vie à la naissance atteint 79,5 ans pour les hommes et 85,4 ans pour les femmes en 2018. La population vieillit, c’est un fait. Et cette partie de la population est devenue une cible lucrative pour les investisseurs, dans tous les secteurs : transports, services à la personnes, objets connectés… Le domaine privé s’est emparé de ces thématiques depuis quelques années, alors que le secteur public est plus lent dans sa mise en place.

  • Les aides financières

    Heureusement, le secteur public propose quelques aides pour pallier la dépendance et la perte d’autonomie. La plus connue est l’Aide Personnalisée d’Autonomie (APA), à partir de 60 ans, qui concerne les Gir 1 à 4. La famille de la personne dépendante peut également être contrainte par décision du juge à l’obligation alimentaire familiale. Elle devra alors subvenir en partie aux besoins de la personne. D’autres aides ou organismes peuvent enfin soulager le budget de la personne : la CNAV, les caisses de retraites, ou encore les aides au logement (APL).

  • Les aides à domicile

    Quand la personne ne peut plus se déplacer, et que pour diverses raisons elle ne peut pas loger en Ehpad, l’aide à domicile devient essentielle. De plus, il a été prouvé que le maintien à domicile était bénéfique pour les personnes âgées : elles restent dans un cadre connu et rassurant, et n’engendrent pas de frais supplémentaires. Néanmoins, un petit coup de pouce est nécessaire pour que la vie à la maison se passe de la meilleure manière possible. Prodiguée par un proche, l’aide à domicile peut également prendre la forme d’une aide-ménagère, ou d’une infirmière qui rend visite à la personne pour la toilette. Là encore, il s’agit de calculer un budget, de se renseigner sur les aides disponibles dans le périmètre, et de s’adapter en fonction.

  • Mieux vaut prévenir que guérir

    Si le vieillissement est inéluctable, la dépendance, elle, ne l’est pas forcément. Certaines personnes parviennent à conserver partiellement leur autonomie, ce qui leur permet d’appréhender leur fin de vie de manière plus sereine. Il existe quelques moyens de prévenir la perte d’autonomie : le sport permet, par exemple, de conserver son capital santé, tout en boostant son moral. Bridge, visite de musées ou club de lecture : pratiquer une activité, quelle qu’elle soit, donne aussi la possibilité d’entretenir des relations avec des amis, d’avoir une vie sociale et ne pas rester isolé.

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