Les examens médicaux : les connaître pour mieux les préparer
Les examens d’imagerie médicale
Permettant d’offrir une image précise de l’intérieur du corps, les différents examens radiologiques utilisent les ondes ou des caméras pour afficher des vues détaillées. Ils sont réalisés par des radiologues, à l’hôpital et dans des cabinets indépendants. En voici les principaux modes :
-
La radiographie
Les fameux « rayons X » sont majoritairement utilisés pour détecter les affections atteignant la zone cardiorespiratoire, les différentes lésions intervenant au niveau des os ou du système digestif. Indolore, la radiographie standard est parfois accompagnée d’une tomographie, un système dans lequel le patient se déplace au cours de l’examen, afin d’obtenir plusieurs clichés qui, rassemblés, donnent une vue en coupe de l’organe examiné. Dans la même famille, la densitométrie osseuse permet en quelques minutes de mesurer la déminéralisation du squelette. Plus spécifiques, les coronarographies (radiographie des artères coronaires) et angiographies (radiographie des vaisseaux) nécessitent la pose d’un cathéter (perfusion veineuse pour injection de produit par contraste) et parfois une anesthésie locale. Elles sont utiles à un diagnostic en cas d’atteinte vasculaire et cardiaque, et permettent de mieux cibler les éventuelles médications ou opérations nécessaires à leur guérison.
-
Le scanner
Utilisant des rayons X plus ciblés que la radiographie, le scanner exige en général l’absorption ou l’injection d’un produit de contraste radio-opaque. Durant quelques dizaines de minutes, cet examen sert à la mesure de la densité des tissus, d’où son nom savant de tomodensitométrie. Il s’agit d’une technologie utile quant à la détection des anomalies organiques comme les tumeurs, les ganglions, les kystes, ou encore au suivi d’une hémorragie interne ou de lésions cérébrales.
-
L’échographie
Indolores et rapides, les échographies exploitent la capacité de résonance du corps aux faisceaux d’ultrasons. Dans cette catégorie on range à la fois les dopplers, qui permettent un examen des vaisseaux et du bon écoulement du sang, les échographies classiques, dédiées aux organes de l’abdomen, du cou et du bassin, et les échographies obstétricales, nécessaires au suivi des grossesses.
-
L’imagerie par résonance magnétique et la scintigraphie
Connue par son sigle d’IRM, l’Imagerie par Résonance Magnétique nécessite de s’allonger un petit moment dans un caisson fermé : les patients claustrophobes sont appelés à prendre un anxiolytique avec l’accord de leur médecin, avant de réaliser cet examen. Très détaillée, l’IRM est systématiquement prescrite pour diagnostiquer au mieux, les maladies du système nerveux central, les affections des os ou des articulations. La scintigraphie, qui est particulièrement utile dans le cas d’analyse du fonctionnement des organes, se rapproche du scanner mais prend beaucoup plus de temps. Les patients se font injecter une petite quantité de substance radioactive, qui va être analysée par des caméras, permettant une vision précise de certaines inflammations ou tumeurs par le corps médical.
-
Endoscopie
Sous ce nom on désigne tous les examens nécessitant l’introduction d’une caméra dans un conduit ou une cavité de l’organisme. Plus intrusives que les examens radiographiques, ces interventions nécessitent en général une anesthésie (cas de l’arthroscopie), car elles peuvent être désagréables (coloscopie, fibroscopie, cystoscopie, hystéroscopie…). En général, elles sont cependant rapides et aident à une meilleure compréhension des symptômes ressentis par le patient.
Les examens d’exploration fonctionnelle
En plus de l’imagerie médicale, des examens visant à explorer les fonctions de certains organes peuvent aider les spécialistes à préciser leur diagnostic :
-
Le cœur
Pour surveiller cet important organe, on utilise notamment l’électrocardiogramme, un examen indolore d’une dizaine de minutes durant lequel, des électrodes posées sur la peau du patient mesurent l’activité électrique du myocarde. Il peut être réalisé en « activité », sur un vélo ou un tapis de marche : on parle alors d’épreuve d’effort. De même, certains patients font cet examen sur 24 heures : cet « enregistrement Holter » mesure en permanence l’activité cardiaque et permet de déceler certaines irrégularités rythmiques intermittentes.
-
Le système respiratoire
Pour mesurer les capacités pulmonaires et les différents paramètres corporels associés à la respiration, les pneumologues font passer à leurs patients une série de tests indolores, sous masque, d’une durée de vingt minutes.
-
Le cerveau
L’étude du cerveau et du système nerveux est réalisée à l’aide d’un électroencéphalogramme, durant lequel des électrodes sont posées sur le cuir chevelu à l’aide d’un gel. Avant de pratiquer cet EEG, les patients sont invités à ne pas consommer d’excitants ou de calmants, type médicaments ou café.
analyses de sang et prélèvements
Outre les examens cliniques et radiographiques, la médecine utilise fréquemment les bilans sanguins, très détaillés, ainsi que, selon les maladies et les symptômes, divers prélèvements, comme celui du liquide céphalo-rachidien (ponction lombaire), d’urine, de selles ou de sécrétions génitales.