Éducation : parents, école, tous responsables
La société évolue et, avec elle, les modes d’éducation de nos enfants. La famille et l’école jouent un rôle prépondérant, mais ce ne sont pas les seuls à avoir une action sur le devenir social et culturel de l’enfant. Internet, les réseaux sociaux, la télévision, ont un pouvoir non négligeable sur son comportement et sur ses choix de vie.
AVENIR SANTÉ MUTUELLE vous donne quelques pistes de réflexion pour vous aider à définir quel est exactement le rôle de chacun afin que l’enfant prépare sa vie d’adulte dans les meilleures conditions.
Le rôle … de l’Éducation
Étymologiquement, le mot éducation vient du mot latin ex-ducere qui se traduit par « conduire hors de », ou encore « guider ». L’éducation est l’ensemble des actions qui permettent à un individu de développer des qualités physiques, intellectuelles et morales afin de construire sa personnalité de manière harmonieuse et évoluer en étant préparé aux écueils de sa vie personnelle et sociale.
Elle aide l’Homme à devenir meilleur, à se socialiser, à vivre en harmonie avec les autres, à faire progresser la société. Il n’y a, en effet, pas de progrès possible sans éducation.
Elle développe le sens et le goût de l’initiative. Elle aide à mieux discerner ce qui relève de sa propre responsabilité, de ses droits et de ses devoirs et permet de construire une société vivable et viable.
L’éducation développe le cerveau et permet de comprendre le monde qui nous entoure, elle donne confiance dans la capacité à réussir ce qui est entrepris et ouvre des perspectives d’emploi plus larges.
Pourtant, on constate une confusion croissante entre le rôle respectif que doivent jouer les parents et les enseignants. Chacun reproche à l’autre de ne pas faire le nécessaire pour éduquer les enfants. Il est donc important de repréciser qui est responsable de quoi.
Le rôle des parents
L’éducation est un mélange d’expériences vécues et d’influences ressenties. Mais deux instances constituent les piliers de l’éducation de l’enfant : la famille et l’école.
Les parents, au sein de la famille, restent les premiers garants de l’éducation de l’enfant. C’est non seulement un droit, mais c’est surtout un devoir que de favoriser la construction de ses bases intellectuelles et émotionnelles pour développer des valeurs et des attitudes qui lui permettront de faire face à sa vie sociale d’adulte.
Cette mission est rendue difficile par les bouleversements que connaît la société contemporaine : l’école se cherche une légitimité et les réformes se suivent à une cadence soutenue ; la famille évolue en même temps que les mœurs, les us et les coutumes qui plient sous le poids de la mondialisation ; l’avènement de la société d’information interfère avec le système éducatif qui doit compter avec les médias, la télévision, internet et les réseaux sociaux.
L’enfant apprend beaucoup par imitation dans ses premières années et les parents sont sa première source d’inspiration. C’est dans cette sphère familiale qu’il apprend à communiquer, à se déplacer, à se nourrir, à se laver, à dire bonjour et à être poli.
C’est également aux parents qu’il revient d’enseigner ce qui est bien ou mal, la justice, l’égalité, la fraternité, le respect et l’honnêteté.
Il n’existe pas de formation pour être parent, et ce qui a été vrai pour un premier enfant ne l’est peut-être plus pour un deuxième, un troisième, etc. Le rôle de parent est à la fois satisfaisant mais aussi très frustrant. C’est l’instinct parental qui guide la transmission des valeurs morales à l’enfant et qui développe ses capacités à être indépendant tout en respectant les règles collectives.
Le rôle de l’École
Durant l’histoire, l’éducation a été portée par les parents, la communauté et l’église. Le Maire, le prêtre et l’enseignant étaient les pivots d’un système éducatif aujourd’hui révolu.
L’État a introduit l’école obligatoire, avec une répartition des rôles assez claire : l’école serait chargée de l’éducation alors que les parents enseigneraient la socialisation et la morale. Progressivement, la séparation entre éducation familiale et scolarité s’est creusée. Les écoles ont pris en charge l’éducation sociale, morale et physique. Pourtant, la réussite du système éducatif repose aujourd’hui sur la complémentarité et le rapprochement des parents avec l’école dans une vraie relation de partenariat gagnant/gagnant.
L’enfant a désormais accès sans restriction à d’innombrables sources d’information et, de ce fait, l’école a du mal à conserver son autorité et sa légitimité. Les enseignants sont souvent accusés de ne pas suivre l’évolution des connaissances et de ne plus être en phase avec les réalités sociales de notre temps.
Les problèmes sociaux viennent renforcer cet état de fait. L’école ne protège pas, contre la violence et les brutalités, le racisme et l’intolérance, les addictions ou les dérives sexuelles. Souvent même, elle est le théâtre d’incidents dramatiques.
Le rôle de l’école à présent, va bien au-delà de la transmission du savoir. Elle prépare à l’exercice de la citoyenneté, au vivre ensemble et à la vie professionnelle.
La loi du 31 décembre 1959, dite « Loi Debré », a entériné deux segments dans le système éducatif français que sont l’enseignement public et l’enseignement privé. Leur rôle peut être défini suivant 3 axes :
Faire acquérir des connaissances
Le système éducatif en France repose sur des connaissances qu’il faut transmettre et faire acquérir suivant un programme d’enseignement et un socle commun de connaissances et de compétences, c’est-à-dire, ce qu’il n’est pas permis d’ignorer. On trouvera donc à l’école l’enseignement de l’algèbre, puis des mathématiques, du français, de l’histoire et de la géographie, des langues vivantes, des sciences et technologies, de l’histoire des arts, des arts plastiques, de la musique, de l’éducation physique…
Préparer à la vie professionnelle
Pour assurer sa place dans la société, l’enfant doit acquérir des connaissances et des compétences pour une insertion dans le monde du travail rapide et évolutive, c’est-à-dire, être capable de mener une carrière professionnelle.
Si l’école ne prépare pas à un emploi, un diplôme, même modeste, reste un sésame qu’il faut valoriser rapidement après la scolarité sous peine de discréditer tous les objectifs de l’école. Savoir travailler avec les autres, à tous les niveaux, respecter les collègues, la hiérarchie, les clients, les fournisseurs, etc., et acquérir une capacité d’adaptation et une certaine créativité pour séduire les employeurs potentiels et apporter une valeur ajouter à son travail.
Enseigner la citoyenneté
Si l’éducation civique ne trouve plus aujourd’hui sa place à l’école, il n’en reste pas moins qu’apprendre à vivre ensemble est une priorité dans notre société où la mondialisation règne sur l’économie internationale. C’est donc aux adultes de montrer l’exemple, parents et enseignants, d’avoir une attitude irréprochable sur la façon de traiter les situations interpersonnelles, sur le respect de l’autre et des institutions. On peut être enseignant et avoir un programme strict à dispenser, les valeurs transmises seront empreintes de la propre personnalité de ceux qui ont la charge de l’éducation de l’enfant.
En ce sens, la mixité sociale à l’école a pour objectif de donner la même chance de réussite scolaire à des enfants de milieux sociaux différents et de permettre à chacun d’apporter sa plus-value à la société. La lutte contre les inégalités à l’école dans ses dimensions géographiques, de milieu social, de sexe ou de niveau scolaire a une importance capitale dans l’enseignement de la citoyenneté et du respect des valeurs de la république « Liberté, égalité, fraternité ».
L’avis d’ Avenir SANTÉ MUTUELLE
Que l’on soit parent ou enseignant, on manque aujourd’hui souvent de repère pour assurer une éducation cohérente à ses enfants entre la famille et l’école, notamment face à des enjeux sociaux comme l’exclusion sociale, la marginalisation ou la violence. Qui doit enseigner quoi ?
AVENIR SANTÉ MUTUELLE conseille aux parents et aux enseignants de créer de vraies passerelles de communication tripartites, enfants, parents, enseignants. Ainsi, le contour des rôles sera moins flou et l’action éducative plus efficace. N’oublions pas non plus le monde associatif et sportif dont les principes d’éducation non formels sont essentiels à l’épanouissement des enfants.