Artisan Plombier, les « bons tuyaux »
Selon une étude de l’INSEE, avec 9 947 créations d’entreprises en 2018, la couverture plomberie chauffage représente 17 % des entreprises du BTP de moins de 20 salariés. Le plombier installe, met en service, et assure l’entretien des installations sanitaires, des canalisations et tuyauteries d’eau, sur les chantiers de bâtiments neufs, en réparation ou rénovation, dans les maisons individuelles, immeubles d’habitation, de bureaux ou constructions industrielles et commerciales. Si certains plombiers sont spécialisés dans cette seule activité, d’autres au contraire, sont polyvalents et exercent également le métier de chauffagiste.
AVENIR SANTÉ MUTUELLE vous propose de découvrir ce métier historique et vous donne quelques « bons tuyaux » pour en connaître toutes les finesses.
Artisan Plombier, un métier historique
Les aqueducs, les viaducs et autres thermes romains permettent de témoigner des inventions humaines les plus innovantes. Ils sont les vestiges de ce que l’on pourrait appeler, de nos jours, la plomberie. Bref rappel sur les étapes d’évolution du métier de plombier.
Pour les historiens, le point de départ des installations sanitaires remonte aux constructions des pyramides. C’est bien la preuve que le métier de plombier est un métier très ancien. De même dans des villes grecques se trouvent encore des fontaines alimentées grâce aux réseaux d’eau qui datent de l’Antiquité. Après cette période, l’histoire de la plomberie, est marquée par l’arrivée de l’eau courante dans les appartements et, par la suite, des collecteurs qui permettent d’acheminer l’eau dans les cuisines, les salles de bain, en ville et dans les campagnes. Par ailleurs, le XXème siècle est marqué par l’arrivée de l’eau courante dans tous les pays développés. Tout cela aboutira, au XXIe siècle à reconnaître le plombier comme un métier central dans le quotidien des ménages. Aujourd’hui, le plombier est également reconnu comme un acteur principal dans la mise en œuvre des projets visant à réduire les dépenses énergétiques au niveau des ménages.
Évolution du métier d’artisan plombier
Compte tenu de l’évolution, notamment la diversification des énergies (énergie solaire, géothermie…), ainsi que les enjeux climatiques et environnementaux, une adaptation est nécessaire face au métier qui se modernise. Le métier de plombier chauffagiste ne se limite plus à l’installation ou au dépannage sanitaire. Le conseil client, la connaissance des nouveaux produits et des matériaux, leurs avantages, le marketing, ont fait du plombier d’aujourd’hui un entrepreneur polyvalent.
Avec l’évolution des techniques, et notamment des logements avec plus de fonctionnalités, voire connectés, la profession de plombier chauffagiste va connaître des évolutions. Il devra, lui aussi, obtenir de nouvelles certifications et qualifications pour assurer la maitrise des nouveaux outils techniques et le bon fonctionnement de ces nouveaux modèles. Il devra adopter une démarche d’éco-conception dès le départ et privilégiez les matériaux et les installations en chauffage plomberie qui respectent l’environnement.
Les risques du métier d’artisan plombier
Le métier de plombier, soumet celui qui l’exerce à des risques physiques, chimiques, biologiques qui rendent nécessaires des mesures de protection aussi bien collectives qu’individuelles.
Les risques physiques du plombier
Les plombiers sont amenés à porter des charges lourdes, ce qui les contraint à adopter des postures qui ne sont pas adaptées, inconfortables, souvent dans des espaces qui sont restreints.
En raison de ces postures, le principal risque physique est l’apparition d’atteintes ostéo-articulaires fréquentes : tendinites du coude, de l’épaule, douleurs cervicales et lombaires.
Par ailleurs, les plombiers sont soumis au risque d’accident. Des chutes, des électrocutions, des accidents de soudures peuvent entrainer des contusions, des plaies cutanées, des fractures, des entorses ou encore des écrasements de membres sont autant de risques auxquels sont soumis les plombiers.
Les risques chimiques du plombier
Les dangers potentiels liés à l’utilisation de produits chimiques tels que le plomb, l’amiante, ou encore la silice exposent les plombiers à de nombreux risques chimiques. Ces produits sont susceptibles de leur provoquer des cancers, après une longue exposition,
Par ailleurs, l’inhalation de solvants et de produits adhésifs peuvent engendrer des allergies cutanées, des irritations des yeux et de la gorge, des organes respiratoires, des troubles cardiaques, des nausées et des maux de tête, au même titre que l’usage de produits corrosifs.
Les espaces clos et confinés, avec des fuites ou déversements d’eaux usées, sont susceptibles d’accumuler des gaz de fermentation qui peuvent être toxiques.
Les risques biologiques du plombier
Les plombiers sont amenés à travailler dans des locaux qui sont proches des ordures ménagères, voire dans les égouts, sous-sols ou vides sanitaires. Ces milieux sont souvent propices à la prolifération de rats, et/ou d’agents infectieux qui représentent un risque biologique réel. Ils se traduisent, par des sinusites, des diarrhées, des nausées, des infestations parasitaires, des hépatites ou encore le tétanos. Les rats peuvent être à l’origine de la leptospirose qui est transmise par les urines et les déjections, souillant ainsi les eaux et provoquant une maladie dont les symptômes associent fièvre, frissons, douleurs musculaires et céphalées, puis atteintes viscérales et hépatiques si non soignée.
Les mesures de prévention des risques professionnels des plombiers
Au regard du nombre de risques, de leur fréquence et de leur gravité, il faut les évaluer et établir un Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP), en appréciant à la fois l’environnement matériel et technique et l’efficacité des moyens de protections existants et de leur utilisation selon les postes de travail.
Les mesures de prévention collective
Les mesures de prévention collective sont les premières sur lesquelles il faut s’attarder. Pour prévenir les risques physiques, il faut utiliser des moyens de levage, d’aides mécaniques pour porter les charges lourdes.
Les chutes de plain-pied sont souvent la conséquence d’un chantier mal organisé, le balisage, l’éclairage et la sécurisation des voies de circulation sont autant de moyens de prévention collective qu’il faut mettre en œuvre pour assurer la sécurité des plombiers, au même titre que le rangement des locaux techniques et l’accès facile aux éléments essentiels de travail.
Pour prévenir les risques chimiques, les diagnostics atmosphériques avant travaux sont essentiels. De même, la préparation du chantier grâce au diagnostic amiante est nécessaire pour éliminer ce risque important. Durant les travaux, une bonne aération est primordiale et un aspirateur à filtre absolu doit être utilisé pour nettoyer le chantier.
On peut également rechercher à substituer des produits et procédés dangereux par d’autres moins dangereux, par exemple en remplaçant la soudure par des raccords prêts à l’emploi.
Les mesures de prévention individuelle
Concernant les mesures de protection individuelle, il faut éviter les postures contraignantes. Pour cela, il faut organiser son travail au mieux, en respectant les temps de pause.
Il faut également prévoir, pour les plombiers, des équipements de protection individuels (EPI) classiques, tels que le port de chaussures de sécurité, casque, protections auditives contre le bruit, gants, et vêtements de travail. Il existe aussi des équipements spécifiques au métier de plombier tels que des protections individuelles pour les genoux, une combinaison jetable portée au-dessus des vêtements de travail, un masque anti-poussière de type FFP, des gants protecteurs en vinyle pour une bonne résistance chimique, surtout contre les acides, des lunettes de protection, voire un masque anti-vapeur.
Contre certains risques biologiques, la vaccination régulière reste une mesure de prévention à privilégier.
Dans tous les cas, il est clair que le plombier doit bénéficier d’une surveillance médicale renforcée liée à son exposition aux agents cancérogènes et aux produits chimiques dangereux.
Les labels RGE
De plus en plus de particuliers souhaitent procéder à des travaux de rénovation énergétique en raison des nouvelles préoccupations environnementales. Depuis 2011, le certificat « Reconnu Garant de l’Environnement » (certificat RGE) permet aux entreprises du secteur du BTP d’attester, auprès de leurs clients, de la qualité de leurs travaux et de leurs compétences.
Pour les artisans plombiers chauffagistes, être certifiés RGE leur permettra d’être référencés sur des sites officiels qui témoignent de la qualité de leurs services. Leurs clients pourront ainsi bénéficier de la garantie décennale de leurs travaux, mais aussi des aides de l’Etat comme l’éco-prêt à taux zéro ou la prime énergie. C’est donc un avantage concurrentiel, qui leur assurera davantage de notoriété.
La protection sociale de l’artisan plombier
Le plombier est considéré comme un artisan. Il peut avoir différents statuts sociaux en fonction de la forme juridique de l’entreprise et de sa fonction occupée au sein de celle-ci. Les plombiers peuvent être considérés comme des « assimilés salariés » ou des « travailleurs indépendants ».
L’artisan plombier était auparavant rattaché au Régime Social des Indépendants (RSI). Depuis 2020, il a été intégré au Régime général de la Sécurité sociale, ses frais de santé relèvent dorénavant de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de son lieu de résidence. Sa retraite est entièrement gérée par la caisse d’Assurance retraite de son lieu de résidence, sauf la retraite complémentaire des assimilés salariés qui est versée par l’AGIRC-ARRCO. Bien entendu, il cotise à l’URSAFF.
En revanche, même si les artisans plombiers assimilés salariés et les travailleurs indépendants relèvent tous deux du Régime général, ils gardent des prestations, des couvertures et des cotisations spécifiques propres à leur statut. Les assimilés salariés perçoivent, par exemple, l’assurance vieillesse de base et l’assurance vieillesse complémentaire. Mais surtout, ils ont accès à des prestations de Prévoyance en cas d’accident du travail et maladies professionnelles. Les artisans ayant le statut de travailleur indépendant n’ont aucune couverture de ces risques, sauf s’ils souscrivent à une assurance volontaire ou à des contrats de Prévoyance.
Les travailleurs indépendants cotisent à l’URSSAF pour la maladie, la maternité, l’invalidité ou le décès… Les assimilés salariés, cotisent à l’AGIRC-ARRCO pour la retraite complémentaire.
Conclusion
La plomberie est une activité incontournable qui a de beaux jours devant elle. L’artisan plombier fait face à de nombreux risques dans l’exercice de sa fonction et se doit d’avoir une bonne couverture santé. Notre Mutuelle est un partenaire engagé qui soutient les artisans et les commerçants. Rappelons, en effet, qu’AVENIR SANTÉ MUTUELLE a été créée à l’origine par des artisans, pour des artisans. Et, parce que chaque secteur d’activité a ses particularités, nous avons mis au point des garanties Santé & Prévoyance adaptées à cette activité, qui permettent de répondre à ses obligations, avec une offre complète, qui correspond aux besoins de leurs collaborateurs et à leur budget. Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page dédiée à nos gammes pour les indépendants : https://www.avenirsantemutuelle.fr/offres-sante/gammes-independants/