La journée mondiale de la justice sociale
Il existe, dans le monde, des sociétés basées sur des concepts philosophiques et démocratiques selon lesquels, chaque être humain possède des droits universels quelle que soit son appartenance à une ethnie, une nationalité ou encore une religion. Mais il existe encore aussi de nombreux régimes fondés sur la supériorité d’une caste, d’une race ou d’un peuple, et où un individu vaut plus qu’un autre en termes de dignité.
À l’occasion de la journée mondiale de la justice sociale du 20 février, AVENIR SANTÉ MUTUELLE se penche sur les critères qui définissent ce qu’est l’égalité sociale dans le monde et sur les moyens de la faire progresser.
Lutter contre les inégalités
- 1 personne sur 5 ayant un emploi vit dans une situation de pauvreté, voire d’extrême pauvreté.
- 212 millions de personnes étaient sans emploi dans le monde en 2019.
- En France, 10 % des plus riches perçoivent plus d’un quart des revenus.
- 60 % d’entre nous estiment que la solidarité doit être l’affaire de l’État.
- Un cadre vit 6 ans de plus qu’un ouvrier.
Parler de justice sociale, c’est parler d’égalité : égalité des droits, des chances et des situations. Faire progresser la justice sociale, c’est lutter contre les inégalités, c’est-à-dire donner la possibilité à tous les êtres humains sans distinction de race, de religion ou de classe sociale, de bénéficier du progrès dans toutes ses composantes.
L’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que la paix et le développement social étaient intimement liés. Inversement, si la paix et la sécurité ne sont pas instaurées et si les droits de l’homme et les libertés fondamentales ne sont pas respectés, il ne peut y avoir de développement de la justice sociale.
C’est pourquoi, le 26 novembre 2007, cette Assemblée générale a déclaré que la Journée mondiale de la justice sociale serait célébrée chaque année, le 20 février, dès 2009. Les gouvernements se sont, en effet, engagés à mettre la lutte contre la pauvreté et contre le chômage dans leurs priorités d’actions.
La journée internationale de la justice sociale, est l’opportunité pour les gouvernements et la société civile, d’informer le grand public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs (équité, démocratie, participation et transparence) et d’organiser des activités de sensibilisation et de mobilisation des ressources.
Égalité des droits
L’égalité des droits, c’est le principe qui définit que chaque individu relève des mêmes droits et des mêmes devoirs en tant que citoyen : 1 homme = 1 voix, par exemple.
On parlera alors de droits civils, droit de vote, droit d’éligibilité, mais également de droit au logement, de droit au travail, de libertés individuelles de conscience, de présomption d’innocence ou de droit à la défense…
La lutte contre les inégalités des droits est un combat qui dure depuis très longtemps et qui a encore de beaux jours devant elle. L’application concrète de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, par exemple, connaît bien des lenteurs dans sa mise en œuvre. Les femmes n’ont-elles pas été longtemps considérées comme mineures dans nos démocraties actuelles dites civilisées, et des inégalités n’existent-elles pas encore ?
Égalité des chances
A-t-on les mêmes chances d’un statut social de bon niveau, que l’on soit né en banlieue, à Neuilly dans une famille de notaires avec pignon sur rue ou fils de paysan dans le fin fond de la Creuse ?
Même en France, encore aujourd’hui au 21ème siècle, les caractéristiques sociales de chaque individu ont un poids non négligeable sur sa destinée individuelle, indépendamment de ses capacités ou de son mérite personnel.
Les institutions tentent de gommer ces inégalités par des dispositifs qui tendent à réduire les écarts entre les milieux d’origine, par des bourses scolaires ou universitaires, des classements en ZEP (Zone d’Éducation Prioritaire) qui bénéficient de moyens supplémentaires, la mise en place de minima sociaux, ou encore du 100 % santé…
Égalité de situation
L’égalité de situation, encore appelée égalité des résultats, est une position sociale dans laquelle les individus possèdent les mêmes conditions de vie, les mêmes ressources économiques (revenus…) et les mêmes ressources sociales ou culturelles (prestige…).
Dans les pays occidentaux, et notamment en France où existe une société extrêmement différenciée et complexe avec une grande division du travail, un rôle important des diplômes et où l’égalité des situations est une référence très abstraite, les inégalités de position sociale perdurent.
La question d’un accès équitable aux professions se pose dès l’école. Mais, si cette inégalité existe depuis le plus jeune âge, à qui doit-on l’imputer ? Au système scolaire ? Aux inégalités économiques ? Aux différences de capital culturel ?
Égalité des chances et inégalité des situations sont intimement liées. Mais comment ne pas nuire au développement économique d’un pays ou d’une région en prenant le parti de favoriser l’égalité des situations ? Pourquoi, par exemple, faire des études longues pour s’assurer une profession complexe, si la rémunération est la même que tout autre emploi au bout du compte ? En ces temps de campagne présidentielle, les tendances politiques droite/gauche prennent tout leur sens et les choix se précisent dès lors que la sensibilité de chacun d’entre nous va plutôt dans le sens de l’ordre économique ou plutôt de l’ordre social. C’est tout l’enjeu de la politique française depuis l’avènement de la Vème république.
Une journée pour agir
La journée mondiale de la justice sociale du 20 février est l’occasion, pour chacun à son niveau, d’agir pour lutter contre les inégalités et de se poser les bonnes questions.
De nombreuses actions sont possibles. Organiser ou participer à :
- La diffusion d’un film suivie d’un débat sur la justice sociale et les moyens de lutter contre les inégalités,
- Une exposition, un concours photos sur le thème de la justice sociale et environnementale,
- Un événement avec le discours d’un élu, d’un membre d’une association humanitaire, d’un représentant du monde économique, d’une mutuelle – débat sur l’impact du télétravail ou du confinement sur les individus – tour de chant, chorale sur le thème de l’égalité des chances – – paroles d’enfants…
- Une pièce de théâtre,
- Des journées portes ouvertes Emmaüs, et autres associations caritatives.
Conclusion
Mais pourquoi donc faudrait-il absolument corriger les inégalités sociales ? Tout simplement parce que les inégalités stigmatisent non seulement les envies et les jalousies, mais elles favorisent également les attitudes belliqueuses qui mènent au conflit ou à la guerre. AVENIR SANTÉ MUTUELLE souhaite apporter sa contribution à un monde où nous serions tous heureux de vivre ensemble, car même si des inégalités sociales y persistaient, c’est le niveau de perception du bien-être et du bonheur qui serait réparti de manière équitable entre les individus. Et ça, c’est possible !