Prendre soin de soi – Renforcement de l’estime de soi

De quoi parle-t-on ?

L’estime de soi est la perception évaluative qu’une personne porte sur elle-même, « le sentiment plus ou moins favorable que chaque individu éprouve à l’égard de lui-même, la considération et le respect qu’il se porte et le sentiment qu’il se fait de sa propre valeur en tant que personne » (Docteur Morris Rosenberg, psychologue social, 1979). L’estime de soi s’étend à tous les domaines de la vie. Plus simplement, elle correspond à la relation entre ce que nous percevons de nous-même (notre apparence, nos capacités, notre personnalité) et ce que nous souhaiterions être. C’est seulement lorsque ces deux pensées ne se situent pas au même niveau que des problèmes sociaux, liés à un manque (ou un excès) d’estime de soi, peuvent apparaître.

Avoir confiance en soi, c’est considérer que l’on a une certaine valeur, une vraie raison d’exister. On prend alors soin de soi, on se respecte et on prend confiance dans tout ce que l’on entreprend. Aussi, est-il important de ne pas négliger les signes avant-coureurs d’une perte de confiance. Si l’estime de soi est individuelle, car elle résulte d’un jugement personnel, elle se traduit par des comportements qui peuvent ne pas laisser les autres indifférents.

Facteurs qui peuvent influencer l’estime de soi

L’estime de soi évolue tout au long d’une vie. Certains événements, comme un échec professionnel ou une rupture amoureuse, sont source de souffrance et l’influencent. A l’inverse, une rencontre chaleureuse, des compliments ou encore une réussite, sont de nature à la renforcer.

Dès le plus jeune âge, elle évolue au fil des expériences vécues. Les parents, les frères et sœurs, les amis, les autres élèves, les professeurs, peuvent, de manière volontaire, comme involontaire, avoir un impact sur l’image que l’enfant a de lui-même. C’est souvent le regard des autres qui influence la manière dont on se juge soi-même, mais c’est aussi, en partie, notre propre façon de penser. Il est fréquent, chez certaines personnes, notamment en état dépressif, de ne voir que le côté négatif des choses, de ne voir le verre qu’à moitié vide. Un « filtre mental » semble obscurcir la pensée et ne laisser de place qu’au pessimisme.

Mais pourquoi est-ce si important ?

Quand on se considère à sa juste valeur et que l’on a de l’estime pour soi, la vie est plus facile. On est généralement moins stressé par des détails et l’auto-critique est plus constructive. On est plus serein, car on se préoccupe moins du regard des autres et on n’attend pas leur validation. On sera donc moins sensible et moins négatif face à la critique.

Difficile d’aller de l’avant, d’oser, d’innover, de prendre des initiatives sans une vraie confiance en soi qui guide les choix et les décisions que nous prenons tout au long de notre vie. Cela peut même conduire à ne pas accepter les événements heureux ou les résultats positifs que l’on a obtenus ou simplement à en minimiser la portée, en invoquant le fruit du hasard.

Une bonne estime de soi est le fondement de la construction de la personnalité d’un individu et une condition nécessaire pour s’accepter tel que l’on est, pour avoir de bonnes relations sociales, au risque de s’éloigner des autres et vivre dans l’insécurité et le doute permanent.

Faire l’inventaire des qualités et des compétences qui nous caractérisent et dont nous sommes fiers. Un ami de confiance peut être utile pour réaliser cet exercice. Il est aussi possible de noter, dans un journal personnel, ses réussites, les objectifs que l’on souhaiterait atteindre ou encore identifier, au fil de l’eau, une fierté ou un moment heureux. Certains chercheurs en psychologie préconisent de se répéter (à l’oral comme à l’écrit) des affirmations positives sur soi-même tous les jours, car cela diminuerait les symptômes de dépression et améliorerait l’estime de soi.

Accepter les compliments, sans minimiser sa responsabilité et sans justification, assumer la création de ses idées et se féliciter des petits et des grands succès.

Se focaliser sur les bons côtés d’une situation plutôt que sur les points négatifs.

Ne pas se comparer aux autres, qui peuvent parfois donner l’image artificielle d’un bonheur imaginaire, comme les réseaux sociaux peuvent parfois le laisser paraître. Rester soi-même est le meilleur gage d’une confiance retrouvée et durable.

Pratiquer une activité physique, car le sport peut aider à reprendre confiance en soi. En effet, les activités sportives développent un sentiment de maîtrise de son corps et de fierté lorsqu’on réussit à dépasser ses limites. De plus, se dépenser permet de réguler les émotions et de mieux dormir. Ainsi, le sport favorise l’affirmation de soi et permet de se sentir « mieux dans sa peau ». Une bonne condition physique, un mode de vie sain, une alimentation équilibrée et un sommeil en quantité suffisante, auraient des effets positifs sur la prise de confiance.

Aider les autres et se sentir utile, que ce soit pour des proches ou des causes externes, en tant que bénévole, permet de mesurer la contribution de ses actions. Apporter une aide désintéressée crée de la valeur pour les autres et apporte une plus-value à sa propre nature.

Savoir se pardonner et grandir de ses échecs : analyser une situation négative, repenser au contexte et aux circonstances, identifier ce qui est du ressort de sa propre responsabilité et en tirer les leçons.