Le Sport à tout âge
A quel âge mon enfant peut-il faire du sport, et quel sport ? Ne suis-je pas trop vieux pour pratiquer une activité sportive ? Quel impact le sport a-t-il sur ma santé physique et morale ? Autant de questions que l’on se pose à un moment ou à un autre de son existence. Entre bénéfices et contre-indications, AVENIR SANTÉ MUTUELLE vous en dit plus sur la pratique du sport à toutes les périodes de la vie.
Plus on avance dans le temps, plus on prend de l’âge et plus les prétextes pour éviter de pratiquer une activité sportive sont nombreux. Les petits bobos du passé, ou les séquelles d’un accident plus grave réapparaissent parfois au bout de quelques années en se manifestant sous forme de douleurs plus ou moins sensibles, ou de sensations de fatigue plus prononcées face à l’effort. Le manque de pratique sportive peut aussi entraîner une certaine hésitation à se lancer dans une nouvelle démarche d’exercices physiques. Mais l’âge n’est pas une barrière à la pratique du sport. Certes, les capacités physiques sont différentes suivant les individus et suivant les générations, mais quel que soit son âge, il est toujours possible de profiter des nombreux bénéfices d’une activité physique régulière et modérée !
Le sport pour vivre plus longtemps en bonne santé
Lorsqu’on parle d’espérance de vie, on occulte souvent la notion de vie en bonne santé. En effet, l’espérance de vie en bonne santé est plus faible que l’espérance de vie. Selon l’INSEE, en 2019, l’espérance de vie à la naissance est de 85,6 ans pour les femmes et de 79,7 ans pour les hommes. C’est la preuve que les événements que nous vivons ainsi que nos propres modes de vie, tout au long de notre existence, ont un impact important sur notre durée de vie.
Être actif à tout âge et donc pratiquer des activités physiques régulières, pourrait être la clé de notre longévité.
On ne pratique pas le sport de la même manière qu’on ait 20 ans ou 60 ans. Après 40 ans, le cœur et les articulations sont plus fragiles et quelques précautions s’imposent. Mais il existe toujours un moyen de pratiquer une activité physique à son niveau et en fonction de ses capacités, quel que soit son état et ce pour des résultats toujours positifs. Un avis médical permettra, dans tous les cas, de connaître ses propres limites et jusqu’où ne pas aller.
Pratiquer différemment selon les âges
Avant 20 ans : la découverte
La pratique du sport commence souvent à l’école pour les enfants. Sous forme de jeu et d’activités scolaires dans un premier temps.
La dépense physique, dès le plus jeune âge, va contribuer à donner l’envie et le goût de l’effort par la suite. L’exemplarité des parents dans ce domaine est sans appel et les tentations de se sédentariser sont nombreuses (télévision, smartphone, jeux vidéo…). Le rôle de la famille tout entière dans la croissance des enfants est primordial. Aller à l’école à pied ou promener le chien en famille sont des moments qui peuvent sembler futiles mais qui impactent fortement les futurs modes de vie de l’enfant.
Plus tard, les clubs de sport ou même le collège permettront de découvrir toute une panoplie de sports individuels ou collectifs qui aideront l’enfant à faire des choix pour le futur et à trouver le ou la discipline qui correspond le mieux à sa personnalité.
De 20 à 40 ans : tout est possible
L’âge adulte est le moment où les réflexes, les capacités musculaires et le tonus sont au plus haut. Tous les sports peuvent être pratiqués, pour autant qu’aucune contre-indication médicale ne l’interdise.
Le volume maximal d’oxygène consommé par les muscles lors d’un effort physique est à son plus haut niveau. Il va ensuite diminuer plus ou moins vite selon que l’on est actif ou sédentaire. Il est ainsi recommandé de rester actif, l’Organisation Mondiale de la Santé souligne que les personnes ne pratiquant pas une activité physique suffisante ont un risque de décès majoré de 20% à 30% par rapport aux personnes suffisamment actives.
Même lorsqu’on a un emploi sédentaire, il est possible de pratiquer une activité physique, même légère, de s’astreindre à se tenir dans une position correcte et d’interrompre les longues périodes en position assise (parler au téléphone debout, prendre les escaliers…).
De 40 à 60 ans : on se surveille
Après 40 ans, la prise de poids devient plus difficile à éviter. Il n’est plus possible de pratiquer un sport de haut niveau dans les mêmes conditions qu’à 20 ans. Les sports qui demandent de l’endurance deviennent plus difficiles. Un examen cardio-vasculaire et un examen des articulations tous les trois ans peut alors permettre d’éviter les mauvaises surprises.
Reprendre une activité sportive après une longue période d’inactivité doit être progressif et bien réfléchi. Mieux vaut préférer le vélo ou la natation au sprint ou au squash.
Chez les femmes, après la ménopause, la pratique de la marche ou du jogging peut aider à lutter contre l’ostéoporose ou les maladies cardiaques.
La marche rapide a un impact scientifiquement prouvé sur la stabilisation du poids et sur le ralentissement de la perte de masse musculaire. D’autres disciplines peuvent apporter équilibre et relaxation : tai chi, golf, gymnastique, yoga, tir à l’arc…
À partir de 60 ans, les maladies chroniques s’accumulent. Le maintien d’un niveau élevé d’activité physique peut aider à prévenir certaines d’entre elles. Il faut alors privilégier les sports d’endurance plutôt que les sports de force ou de vitesse. Mieux vaut d’ailleurs passer un test d’effort chez le cardiologue pour connaître ses capacités et ses limites.
Pour les personnes de plus de 65 ans, l’OMS recommande 2 à 3 heures d’activité physique modérée à soutenue par semaine (en plusieurs fois si possible), 10 minutes minimum à chaque fois, à compléter avec des exercices de renforcement musculaire.
Pour les personnes dont la mobilité ou les capacités sont réduites, elle recommande également de pratiquer une activité adaptée 2 à 3 fois par semaine.
Passé 70 ans : la sagesse de l’effort
Avec l’âge, la fragilité du corps augmente, les capacités cognitives diminuent et le risque de chute et de fracture est plus grand. Mais pas question pour autant de devenir sédentaire. La marche, le jardinage, le yoga, le golf, la natation sont autant d’activités qui vont permettre de garder une bonne condition physique et, par conséquent, de préserver sa santé le plus longtemps possible.
Quels effets du sport sur le corps ?
La pratique du sport est efficace pour la prévention de nombreuses maladies chroniques, cardio-vasculaires ou dégénératives. Elle permet de conserver une bonne condition physique et de se sentir bien au quotidien.
Une activité physique régulière pourrait réduire jusqu’à 50% l’hypertension artérielle. Elle augmente le taux de « bon » cholestérol et intervient dans la vasodilatation des vaisseaux, pour améliorer la circulation sanguine. En régulant le taux de sucre dans le sang, elle diminue les risques de diabète de type 2. Le cœur est plus résistant, mieux entraîné à l’effort. La Fondation de recherche sur le cancer a même observé une diminution de 18% des risques de cancer du côlon ou encore de 21% des risques de cancer du sein chez la femme ménopausée pratiquant un sport régulier.
En complément d’un traitement adapté, le sport est un moyen efficace de lutter contre le surpoids et l’obésité.
La structure osseuse est renforcée. Les risques de fractures, de lombalgies, de rhumatismes inflammatoires, d’ostéoporose, ou encore d’arthrose sont limités.
En favorisant le volume musculaire ou la densité osseuse, l’activité physique repousse l’apparition de nombreux signes du vieillissement. Monter un escalier, s’habiller, sortir du lit restent plus longtemps des gestes du quotidien que l’on peut faire sans assistance et sans risquer de se blesser.
Quels effets du sport sur le mental ?
Le sport, en plus d’être bon pour la santé du corps est également un vecteur de bien-être, car il agit directement sur la santé mentale. Il contribue à l’amélioration de la circulation sanguine dans l’organisme et, de ce fait, irrigue mieux le cerveau. L’activité cérébrale est stimulée, la mémoire, la capacité de penser et la réflexion s’améliorent.
Lorsque la condition physique est bonne, on se sent mieux. Le stress, l’anxiété, les crises d’angoisse ou encore la dépression diminuent de manière significative. Les cycles du sommeil s’améliorent. On dort mieux, les insomnies se font plus rares et le sommeil est plus réparateur.
La pratique sportive a un impact sur la vie sociale. Elle renforce les liens entre les membres d’un club par exemple. Elle est souvent utilisée dans les démarches de réinsertion des personnes marginalisées ou difficilement intégrées dans la société.
Pour les jeunes, c’est un formidable vecteur d’apprentissage de valeurs saines, comme la tolérance, la fraternité ou le partage, mais aussi la courtoisie, la reconnaissance, le respect et la loyauté.
C’est aussi une bonne école de la vie pour les jeunes enfants. En pratiquant un sport collectif, ils apprennent à vivre avec d’autres enfants qui partagent la même passion qu’eux.
Le sport permet de comprendre que la défaite n’est pas une fatalité et que la victoire est souvent le fruit d’un travail collectif où chacun à un rôle à jouer.
L’environnement feutré du cercle familial n’est plus le seul repère de vie. L’enfant prend confiance en lui et acquiert une certaine autonomie. Ses expériences sportives et collectives sont complémentaires à son apprentissage familial ou scolaire.
Attention aux excès
De la pratique intensive d’un sport à l’addiction, il n’y a qu’un pas. L’excès d’activité physique peut fragiliser un corps en pleine croissance chez un enfant ou faire perdre le contrôle de son corps chez un adulte avec, comme conséquences, de la fatigue, des douleurs ou des blessures, voire plus. Les accidents chez les sportifs de haut niveau sont rares, car ils sont suivis par un médecin spécialisé qui leur donne des conseils personnalisés pour éviter les accidents et moduler l’effort en fonction de l’évolution de leurs capacités physiques. Un sportif amateur qui poussera sa pratique à l’extrême s’expose à des risques d’accidents qui pourraient être violents pour son organisme et avoir des conséquences irréversibles sur ses capacités physiques dans le futur.
L’avis d’ Avenir SANTÉ MUTUELLE
Les conditions de vie de nos sociétés actuelles tendent de plus en plus à nous sédentariser, et ce, dans toutes les tranches d’âge. Les jeunes, trop occupés à « tchatter » sur leur smartphone ou à jouer au dernier épisode en ligne de la version 12 de Fortnite, sont loin des recommandations de l’OMS de pratiquer au moins 1 heure par jour d’activité physique (moins de 20% des jeunes scolarisés).
Les adultes quant à eux préféreront la voiture au vélo pour aller au travail ou pour aller chercher le pain (un adulte sur 4 dans le monde ne pratique pas une activité physique suffisante).
Et combien de seniors ont perdu l’envie de marcher au moins 2 heures et demie par semaine (recommandation de l’OMS) au profit du 1536 ème épisode de la 20ème année de leur série télé quotidienne ?
Nous avons pourtant tous, à tout âge, la possibilité de lutter contre la sédentarité, ennemi ultime de notre corps et de notre esprit. Chacun, à son niveau, en fonction de ses moyens, peut en effet pratiquer une activité physique bienfaisante. Il y a l’immunité collective dans le domaine de la lutte contre la pandémie, nous pensons, à AVENIR SANTÉ MUTUELLE, qu’une bonne condition physique collective, serait de nature à réduire de manière drastique le taux de maladies en tous genres dans le pays, ce qui aurait pour effet de laisser la place à une médecine plus ciblée et plus personnalisée.
Vive le sport !