L’hypertension artérielle : une maladie silencieuse
L’hypertension artérielle (HTA) est une maladie chronique qui passe souvent inaperçue. Peu diagnostiquée, l’HTA touche pourtant 1 adulte sur 3 en France, selon les chiffres de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm). Cette pathologie cardiovasculaire a de nombreuses répercussions sur la santé. Afin de prévenir son apparition et de la traiter efficacement, il est important d’en reconnaître les manifestations les plus communes.
Hypertension artérielle : définition, facteurs et diagnostic
Qu’est-ce que la tension artérielle ?
La tension mesure la pression exercée par le sang sur les artères. On mesure la pression systolique et diastolique. La première correspond à la contraction du cœur, également appelée, systole, pour envoyer le sang dans les artères. La seconde intervient par la suite, au moment où le cœur se dilate pour que les ventricules (cavités situées dans le cœur) se remplissent de sang.
On parle de haute pression ou d’HTA quand la tension systolique est supérieure à 140 mmHg (millimètres de mercure) et/ou la tension diastolique est supérieure à 90 mmHg.
Une tension artérielle normale devrait doit située aux alentours de 120/80 mmHg.
Facteurs de risque de la haute pression
La pression sanguine est un indicateur de la santé d’une personne. Il est important de la maintenir en dessous d’un certain seuil afin de préserver les artères et d’assurer une bonne irrigation sanguine des vaisseaux et organes qui composent le corps humain.
L’HTA est une maladie cardiovasculaire multifactorielle. Certains facteurs de risque sont modifiables tandis que d’autres ne le sont pas. On observe notamment plus de cas d’HTA parmi les hommes, les personnes âgées, les populations défavorisées, les personnes atteintes de maladies rénales, vasculaires et ceux ayant un terrain génétique ou des antécédents médicaux familiaux. Malheureusement, rien ne peut être fait pour changer ces facteurs prédisposants.
En revanche, il est possible d’agir sur d’autres facteurs de risque comme :
- La sédentarité ;
- Une mauvaise alimentation ;
- La quantité de sel consommée ;
- Le surpoids ;
- La consommation d’alcool et de tabac ;
- Le diabète ;
- L’hypokaliémie (carence en potassium) ;
- Le cholestérol.
L’hypertension est qualifiée de primaire ou essentielle quand son origine n’est pas identifiée. La plupart des HTA (environ 90%) le sont. L’HTA secondaire, consécutive à une maladie identifiée ou à un traitement médical, est plus rare.
Diagnostic de l’HTA
La difficulté d’établir un diagnostic d’HTA réside dans le fait, que la tension varie au cours de la journée, en fonction de la position (debout, allongée ou assise), du niveau de stress, de l’effort physique, etc. Il faut donc prendre la tension à plusieurs reprises, au moins 3 fois consécutives et à des moments différents pour constater ou infirmer la présence d’une HTA. Plusieurs consultations sont très souvent nécessaires.
Se procurer un tensiomètre afin de prendre sa tension régulièrement à la maison peut être une bonne alternative. Par ailleurs, cela peut s’avérer utile pour orienter le diagnostic de votre médecin traitant, en cas de doute. L’Assurance Maladie met à votre disposition un Relevé D’automesure Tensionnelle pour vous aider à adopter les bons gestes lors de la prise de tension et à faire votre suivi auprès du médecin.
Symptômes de l’HTA
Manifestations les plus courantes
L’HTA est parfois asymptomatique. Mais, dans certains cas, elle se manifeste à travers des symptômes comme :
- Des saignements de nez ;
- Des maux de tête notamment des céphalées de tension typiques en raison de leur apparition matinale ;
- De la fatigue ;
- Des acouphènes dans les oreilles (bourdonnements) ;
- Des vertiges ;
- Une vision floue ;
- Des picotements dans les extrémités ;
- Des extrasystoles (palpitations cardiaques).
Si vous ressentez un ou plusieurs de ces symptômes, parlez-en à votre médecin généraliste afin qu’il effectue les tests nécessaires.
Parfois, l’HTA provoque une hausse soudaine de la tension appelée poussée hypertensive. Cette dernière peut entraîner, entre autres, un malaise, des maux de tête, des difficultés respiratoires, des troubles neurologiques (problème d’élocution, engourdissement, etc.). Cette crise d’hypertension doit faire l’objet d’une consultation voire d’une hospitalisation en urgence, dans les cas les plus graves.
Répercussions de l’HTA sur la santé
À terme, l’HTA peut avoir d’importantes conséquences sur la santé de nombreux organes vitaux comme le cœur, le cerveau, les reins et les yeux. Au niveau du cœur, le plus gros risque encouru est l’infarctus du myocarde. Côté cerveau, l’HTA augmente le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), mais aussi celui de dégénérescences des neurones comme c’est le cas dans la maladie d’Alzheimer. Les yeux ne sont pas épargnés non plus. Des cas de rétinopathie sont dus à la haute pression sanguine. Cette dernière provoque aussi des insuffisances rénales. Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres maux lui sont attribués.
Prévenir et traiter l’HTA
Méthodes de prévention efficaces
Si vous êtes une personne à risque, des gestes préventifs peuvent vous aider à éviter l’apparition de l’hypertension artérielle primaire.
Adopter un mode de vie sain est une méthode efficace. Ainsi :
- Luttez contre la sédentarité en vous soumettant à une discipline de vie rigoureuse qui inclut une activité physique quotidienne d’intensité modérée, d’une durée minimum de 30 minutes. Commencez par marcher le plus possible dans tous vos déplacements, que ce soit pour vous rendre au bureau ou pour aller au supermarché.
- Surveillez de près votre alimentation. Des régimes alimentaires sont adaptés à l’hypertension artérielle. Il convient notamment de manger moins de protéines animales. Privilégiez la volaille et les poissons gras comme le saumon ou la sardine.
- Évitez le sel sous toutes ses formes. Préparez vos plats vous-mêmes à partir d’aliments bruts.
- Privilégiez les fruits et les légumes dans votre alimentation quotidienne dont la banane ou des épinards, de temps en temps qui contiennent du potassium.
- Modérez votre consommation d’alcool.
- Arrêtez de fumer.
- Maintenez votre poids de forme en adoptant une alimentation équilibrée et un mode de vie actif, ils sont votre allié dans la lutte contre l’HTA.
- Apprenez également à gérer votre niveau de stress. Les personnes hypertendues sont sensibles aux émotions fortes et aux contrariétés. Elles devraient donc éviter de s’y exposer.
Traitements de l’HTA
En principe, une bonne hygiène de vie permet de faire baisser la tension de manière significative. Cependant, quand l’hypertension artérielle est difficile à contrôler ou en cas d’HTA sévère, des traitements médicamenteux à base d’antihypertenseurs, de diurétiques et de bêtabloquants sont inévitables. Ils contribuent à réduire la pression dans les artères et à préserver les organes les plus souvent touchés par cette maladie cardiovasculaire.
Une suspicion d’HTA est un motif de consultation. Dans tous les cas, cette affection cardiovasculaire doit être prise charge rapidement afin de minimiser les conséquences sur votre santé.
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