Amours d’été, restons vigilants !
Si l’été est synonyme de soleil, de repos et de détente, c’est aussi le moment de l’année idéal pour les amourettes de vacances. En effet, il fait beau, il fait chaud, on rencontre et on sympathise avec de nouvelles personnes. Or, si le temps est à l’amour et à l’insouciance, il est primordial de se protéger et de ne jamais perdre le contrôle de la situation.
AVENIR SANTÉ MUTUELLE vous en dit plus sur les risques liés aux amours d’été et sur les moyens de s’en prémunir.
Les infections sexuellement transmissibles
Les IST (Infections Sexuellement Transmissibles), aussi appelées MST (Maladies Sexuellement Transmissibles), sont des infections (maladies) qui se transmettent lors de relations sexuelles. Il existe de nombreuses IST différentes et selon l’Assurance Maladie, en France, la fréquence des personnes contaminées est en augmentation (à l’exception du SIDA).
Le SIDA
Le sida est l’une des IST la plus connue. Sa particularité est de s’attaquer aux défenses immunitaires (les défenses naturelles du corps qui luttent contre les maladies). Ainsi, une maladie même bénigne, comme une grippe par exemple, peut devenir difficile à traiter et pourrait même mener au décès du malade. Le sida se transmet par un contact entre un liquide corporel, comme le sang et le lait maternel, mais aussi le sperme et les sécrétions vaginales, avec une muqueuse (zone de contact avec l’intérieur de l’organisme). Il est aujourd’hui impossible de guérir du SIDA, cependant le développement de nouveaux traitements permet à une personne séropositive de vivre plus longtemps.
La chlamydiose
La chlamydiose est une IST provenant de la bactérie Chlamydia Trachomatis. Cette infection est souvent asymptomatique ce qui rend sa transmission plus facile. Parfois, des signes de la maladie peuvent apparaître comme des brûlures, de la fièvre, un écoulement par les voies génitales ou rectales. Les femmes et les jeunes femmes sont les plus touchées par la chlamydiose. Elle peut entraîner une infection des trompes ou du col de l’utérus, une inflammation chronique du pelvis et une augmentation du risque de stérilité. Chez l’homme, elle peut engendrer une urétrite, une épididymite, une prostatite, une proctite ou un syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter, ainsi qu’un risque de diminution de la fertilité.
Les infections par chlamydiose sont faciles à traiter, un simple traitement antibiotique permet de soulager le patient.
Les papillomavirus humains
Les papillomavirus humains sont les IST les plus répandues, elles touchent tous les individus sans distinction d’orientation sexuelle. Cette infection peut conduire à l’apparition de verrues génitales mais aussi de cancer, notamment celui du col de l’utérus. Il est difficile de se protéger des papillomavirus puisqu’ils peuvent se transmettre simplement par le toucher. Il est donc important de se faire vacciner avant de développer l’infection. Néanmoins dans ce domaine, le risque zéro n’existe pas, la vaccination ne permettant d’éviter que 70 % à 80 % des cas, il est recommandé d’effectuer régulièrement des frottis de dépistages.
L’hépatite B
Plus rare, l’hépatite B peut se transmettre par le sang, mais aussi lors de rapports sexuels. Elle a pour conséquence d’entraîner des lésions inflammatoires aiguës au foie et d’altérer les cellules hépatocytes du foie. Dans certains cas (2 à 10 %), l’infection devient chronique ce qui peut provoquer une cirrhose hépatique et une fibrose. Selon l’Assurance Maladie, en 2016, en France métropolitaine, 135 706 personnes adultes vivaient avec l’hépatite chronique B. La vaccination peut permettre de se protéger de cette infection.
L’herpès génital
Cette maladie est extrêmement contagieuse, mais les premiers signes de l’infection ne se manifestent pas immédiatement. De petites cloques localisées à proximité et sur les organes sexuels apparaissent et se transforment en plaies. Selon l’Assurance Maladie, 20 % de la population sexuellement active (surtout les personnes âgées de 25 à 35 ans) est touchée par l’herpès génital. Il peut être aussi à l’origine d’une infection de la bouche, des lèvres, mais aussi de la cornée de l’œil.
La gonococcie
Connue également sous le nom de blennorragie, elle est plus répandue chez l’homme et asymptomatique chez la femme dans 70 % des cas. Cette infection se traduit par des démangeaisons de l’orifice de l’urètre, une inflammation de la verge et un écoulement urétral accompagné de douleurs et de difficultés au moment d’uriner.
La prévention des IST
L’unique façon de se protéger de la plupart des IST et d’éviter toute contamination est d’utiliser un préservatif lors de relations sexuelles. Cependant, dans le cas des papillomavirus humains, les préservatifs ne sont pas totalement efficaces car ils ne couvrent pas l’ensemble des parties génitales. Il est donc conseillé de se faire vacciner.
La contraception
Le préservatif
Fiable à 98 %, il est le seul à protéger des IST tout en empêchant les spermatozoïdes de féconder un ovule. Il est à usage unique et peut être porté par un homme ou une femme.
La pilule
Selon Santé Publique France, en 2016, la pilule était le moyen de contraception le plus employé par les Françaises pour s’assurer de ne pas tomber enceinte. Néanmoins, elle est de moins en moins utilisée, notamment chez les 20-29 ans, au profit du préservatif, de l’implant ou du dispositif intra-utérin. Elle ne protège pas des IST et doit être prise régulièrement. Elle est fiable à 99,7 %, cependant l’oubli de prise ou le mélange de plusieurs médicaments peuvent altérer son efficacité.
L’implant
Il se place sous la peau et transmet une hormone au corps de la femme qui empêche l’ovulation, sa fiabilité est de 99,9 % et doit être changé tous les 3 ans.
Le patch
Très efficace, il est appliqué sur la peau (loin des seins) et permet de bloquer l’ovulation en libérant des hormones. Il est à renouveler toutes les semaines, 3 fois par mois.
Le stérilet
Fiable à 99 %, il est installé dans l’utérus par un gynécologue. Il en existe 2 sortes : celui en cuivre qui n’impacte pas les règles et qui rend les spermatozoïdes inactifs, et l’hormonal qui diminue la durée, l’abondance et la douleur des règles et empêche les spermatozoïdes de passer en épaississant les sécrétions du col de l’utérus (il est actif pendant 5 ans).
L’anneau vaginal, la cape cervicale et le diaphragme
Ces trois moyens contraceptifs sont à appliquer dans le vagin, 2 heures avant un rapport sexuel et en contact avec le col de l’utérus. Ils empêchent les spermatozoïdes de rejoindre l’ovule.
La pilule du lendemain
En cas d’accident, préservatif qui craque, rapport sexuel non protégé ou forcé, pilule oubliée…, une contraception d’urgence peut être nécessaire. On estime qu’environ une femme sur dix, de moins de 30 ans, a recours à la pilule du lendemain pour éviter un risque de grossesse.
Comme son nom ne l’indique pas, elle peut être prise au-delà des 24 heures suivant un rapport non protégé. S’il est préférable de la prendre le plus tôt possible, certains laboratoires annoncent un délai envisageable de 3 à 5 jours en fonction du type de pilule.
Attention toutefois, l’efficacité de la contraception d’urgence n’est pas garantie à 100 %, mais varie entre 58 à 98 % en fonction du délai de prise et du type de pilule.
En période de pandémie
En période de pandémie mondiale, il est important de rester prudent lors de rapports intimes qui ne permettent pas de respecter les gestes barrières. Il est donc souhaitable de s’assurer que le partenaire ne soit pas porteur du virus par un test si possible et, dans le cas contraire, de s’abstenir de tout rapport s’il présente, par exemple, des symptômes de la COVID 19.
Rester vigilant en toute occasion
L’été rime aussi avec fêtes, détente et lâcher-prise. Cependant, il est essentiel de toujours garder le contrôle de la situation. L’alcool et la drogue sont deux facteurs qui diminuent les réflexes et font baisser le degré de vigilance. Sous l’emprise de ses substances, il est possible d’oublier de mettre un préservatif par exemple. Elles favorisent les comportements à risques et diminuent la lucidité d’une personne qui fait alors des choix qu’elle n’aurait pas fait dans son état normal. Dans certains cas graves, l’alcool et la drogue mettent des personnes en situation de danger et les rendent vulnérables face à des individus mal intentionnés.
En conclusion
L’été, la saison des amours, est la plus belle pour qui sait jusqu’où il ne doit pas aller…
Garder le contrôle, toujours et en toutes circonstances, c’est la garantie de ne jamais aller au-delà de ses propres volontés et de toujours rester maître de son destin. Amour d’un soir ou amour d’une vie, qui sait, en effet, ce que le destin peut réserver au hasard d’une rencontre ?
Pour qu’amour d’été rime avec gaieté, tendresse et beauté, et non pas avec contrariété, laissez vous aller, mais toujours en gardant la maitrise.
En résumé, aimez-vous, mais protégez-vous !